GYNÉCOLOGIE

Si l’on consulte facilement son ostéopathe pour des douleurs du dos, beaucoup de personnes ignorent que nombreux troubles gynécologiques ou urinaires peuvent trouver leur salut dans l’ostéopathie. L’éventail est large.

I. LES DOULEURS DE REGLES

Au moment des règles, le volume et le poids de l’utérus augmentent, il en résulte que celui-ci se met à tirer sur ses systèmes d’attache (ligaments qui le relient au bassin). Si ces ligaments présentent des tensions ou si le bassin n’est pas libre, la transmission des contraintes ne se fera pas de façon optimale et cela occasionnera des douleurs de dos ou des douleurs de ventre importantes. Bien que fréquentes, ces douleurs ne sont pas normales et peuvent être traitées par la libération des structures en « lésion ».

II. LES DOULEURS PELVI-PERINEALES

Ce sont des douleurs très fréquentes, qui atteignent aussi bien l’homme que la femme. Elles sont situées au niveau du périnée antérieur ou postérieur.

Différents types :

  • dyspareunies : douleurs vaginales ressenties lors du rapport sexuel, pouvant aller jusqu’à l’impossibilité de celui-ci
  • vulvodynies : douleurs de la vulve caractérisée par des sensations de brulure ou d’aiguilles ainsi que la sensation d’avoir la vulve a vif
  • douleurs spontanées ou provoquées du périnée, sensation de pesanteur

Les causes peuvent être :

  • psychologiques (mais elles sont rarement seules en cause)
  • médicales: endométriose, infections, mycoses, secondaire à un traitement laser, atrophie des muqueuses…
  • mécaniques
  • neurologiques

Dans les causes mécaniques, la douleur peut être due à :

  • contracture musculaire,
  • un traumatisme: chute sur le coccyx
  • accouchement
  • post chirurgicale: adhérences cicatricielles
  • épisiotomie.

Dans les causes neurologiques, les muscles et la peau et les muqueuses vaginales, reçoivent une innervation de la part de la colonne vertébrale.
Un dérangement inter vertébral mineur pourra entraîner une irritation d’un nerf, donnant des douleurs projetées dans des territoires bien définis.
Ainsi par exemple, une irritation des racines L4L5 pourra donner des douleurs coccygiennes, et celle de S2S3S4 (nerf pudendal) donnera des contractures des muscles du périnée, des douleurs vaginales ou anales.

III. DOULEURS AUX RAPPORTS: DYSPAREUNIES

Elles sont de différents types:

  • Vaginisme: contracture réflexe des muscles du périnée associée à une douleur de la vulve. Le rapport sexuel est impossible.
  • Dyspareunies: douleurs survenant chez la femme lors des rapports sexuels.
  • Dyspareunie superficielle: la douleur apparaît au moment de l’intromission.
  • Dyspareunie de présence
  • Dyspareunie profonde ou de choc: douleur dans le fond du vagin ou dans certaines positions.

Les causes sont nombreuses, et la liste ne peut être exhaustive.

  • Les causes psychogènes, mais elles sont rarement isolées.
  • Les causes médicales pour lesquelles seul un traitement médical sera efficace: infection, herpès, mycose, fibromes, thrombose des varices vulvaires, endométriose….
  • Les causes médicales pouvant être prises en charge par un traitement ostéopathique :
    • névralgie des nerfs honteux (pudendal)
    • post-partum: cicatrices de déchirure périnéale ou d’épisiotomie douloureuse
    • post-chirurgicale: après une chirurgie vulvo-vaginale ou post hystérectomie/li>
    • Sans cause médicale retrouvée

Dans ce cas là, elles peuvent être dues à des contractures des muscles du périnée, à des tensions ligamentaires ou à des douleurs projetées (névralgies).

IV. DOULEURS DU COCCYX (COCCYGODYNIES)

Coccygodynies : douleurs du coccyx, spontanées ou provoquées par le passage à la position assise et augmentée par la station assise prolongée.

On retrouve souvent un contexte de chute sur le coccyx, même ancienne, mais pas forcément.
Elles peuvent également apparaitre après un accouchement.

V. LES TROUBLES URINAIRES

Une fois que toute cause organique est éliminée (diagnostique médical), nombreux troubles urinaires peuvent être traités en ostéopathie. Parmi eux :

  • Impériosité urinaires et pollakiurie: envie soudaine et urgente d’uriner. Les besoins sont fréquemment ressentis, jusqu’à 10 fois par jour, et les mictions sont le plus souvent de petits volumes
  • Infections urinaires à répétition

VI. PRISE EN CHARGE OSTÉOPATHIQUE

Le rôle de l’ostéopathe sera de d’identifier la structure en souffrance, et d’en comprendre le mécanisme lésionnel.
Ainsi il sera amené, en fonction des éléments concernés à :

  • obtenir un relâchement musculaire ou ligamentaire
  • récupérer la mobilité du coccyx ou du bassin
  • rétablir les perturbations vertébrales responsables des contractures musculaires ou des douleurs projetées
  • rééquilibrer la personne dans l’intégralité de sa posture.